Parce que quand la douleur est là, qu'elle s'installe, elle vous brûle à feu doux. Vous ne pouvez pas déserrer les dents, vous ne pouvez plus sourire. La tristesse dépose un voile sur votre visage. Elle fait flancher vos jambes, vous serre le coeur, sèche vos yeux, votre gorge et tord votre ventre. La tristesse c'est un virus qui se répend, qui enfle, toujours plus. Même si la racine du mal est minime, même si ce n'est pas important et que vous pourriez tout faire pour oublier. Vous ne pouvez pas, parce que ça appuie exactement au mauvais endroit. Parce que ce sentiment d'insécurité de nous quitte jamais, la peur de perdre l'autre est toujours là et le manque de confiance en soi n'est jamais revenu. Dehors il fait froid, la neige tombe à gros flocon. C'est joli mais si froid. Comme beaucoup de choses parfois. Les jours les plus difficiles sont en quelque sorte passés, et pourtant on ne voit pas le bout du tunnel. Encore tellement de choses à faire. Et ce temps qu'on ne prend pas, pour appeler les gens qui souffrent, les gens qui ont besoin de nous. Ne pas savoir quoi dire. Manquer de mots. Un comble. Parce que quand la douleur est là, il n'y a plus rien à dire, juste essayer de respirer calmement, et attendre de remonter à la surface.
Cordialement.
Bonne nuit.
Cordialement.
Bonne nuit.
